jeudi 13 janvier 2011

l'aspartame, les risques



L'aspartame de nouveau montré du doigt


Largement utilisé dans nombre de produits light, l'aspartame a longtemps été accusé d'entraîner différents troubles, notamment d'augmenter les risques de cancer. Mais peu de travaux scientifiques permettaient d'accréditer cette thèse. Aujourd'hui, une étude italienne met en évidence un effet cancérigène de la consommation d'aspartame (sur les poumons et le foie notamment) tandis qu'une autre étude danoise datant de 2010 pointe un risque de prématurité pour les bébés dont les mères ont consommé des boissons à l'aspartame durant la grossesse.

L'étude danoise, parue dans l'édition de septembre 2010 de la revue The American Journal of Nutrition, s'appuie sur le suivi de 59 334 femmes (de la Danish National Birth Cohort) entre 1996 et 2002. Chaque participante devait remplir un questionnaire sur ses habitudes alimentaires durant la grossesse. Ils ont ensuite contacté celles ayant accouché avant terme (avant 37 semaines) pour leur poser plusieurs questions complémentaires. Au final, ils ont pu mettre en évidence un lien entre la consommation de sodas allégés gazeux et non gazeux et l'accouchement prématuré.
Celles qui consommaient moins d'un soda allégé par jour avaient 38 % de risques supplémentaires d'accoucher prématurément par rapport à celles qui n'en consommaient pas. Et ce risque grimpe à 75 % lorsque la femme a consommé plus de 4 sodas allégés par jour.

En plus de ne pas pouvoir consommer de crustacés, viandes et poissons crus, fromages, charcuteries et de devoir modérer la consommation de café, les femmes enceintes se verront-elles interdire de consommer des boissons light ?

L'étude italienne  s'est attachée à démontrer les effets potentiels de l'aspartame à induire des cancers sur des rats et des souris. Pour ce faire, les animaux ont été traités avec différentes doses d'aspartame depuis leur vie prénatale (à 12 semaines de gestation) jusqu'à leur mort. Une fois mort, les chercheurs du Ramazzini Institute ont disséqué les animaux pour examiner tous leurs tissus et organes. Ces expériences leur ont permis de démontrer un effet dose-dépendant (plus la dose d'aspartame est élevée, plus l'effet est important) de l'aspartame sur l'incidence de carcinome hépatique et de carcinome pulmonaire.
Les scientifiques en concluent que "les résultats de cette étude confirment que l'aspartame est un agent cancérigène chez les rongeurs, et ce, sur différents tissus et organes". Néanmoins, ils précisent qu'aucun effet n'a pu être constaté chez les femelles souris (alors que ça l'a été sur les rats, mâles et femelles, et sur les souris mâles).

Bien que criticables sur le plan méthodologique, ces études jettent encore le discrédit sur un édulcorant très largement utilisé. Le 21 janvier prochain, le Réseau Environnement Santé présentera de nouvelles données expérimentales et épidémiologiques liées à l'aspartame en France.

sources: doctissimo

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