mardi 11 janvier 2011

POURQUOI METTRE LE MIEL AU MENU?

miel

POURQUOI METTRE LE MIEL AU MENU?

  • Au petit-déjeuner, un bol de yogourt avec des fruits frais et une cuillerée de miel est un pur délice.
  • Un rayon gorgé de miel constitue une gâterie occasionnelle irrésistible – et saine - pour les enfants.
  • Grâce aux variétés offertes, il offre une infinité de saveurs aux plats cuisinés.
  • C’est une source alimentaire d’antioxydants, surtout de flavonoïdes.
  • C’est un produit entièrement naturel, n’ayant subi que peu ou pas de transformation.
Le miel est une substance sucrée fabriquée par les abeilles à l’aide du nectar des fleurs. Composé à plus de 80 % de glucides, c’est un aliment riche en énergie et relativement pur. En fait, on y retrouve principalement deux sucres : le fructose et le glucose, deux sucres simples qui ne nécessitent aucune digestion et qui sont facilement et directement assimilés par le corps. Le miel contient également une faible quantité de potassium, de même que des traces de quelques autres nutriments.

Principes actifs et propriétés

Effet prébiotique.

Les prébiotiques sont des glucides non assimilables par notre organisme qui jouent un rôle dans la balance de la microflore intestinale. Le miel aurait possiblement un effet prébiotique sur le corps humain en améliorant la croissance, l’activité et la viabilité des bifidobactéries et des lactobacilles de la microflore intestinale, des bactéries importantes pour une bonne santé. Cet effet a été observé in vitro en utilisant un système de fermentation avec des bactéries fécales. L’effet prébiotique du miel serait en grande partie attribuable aux oligosaccharides, des sucres de faible poids moléculaire.

Flavonoïdes.

Le miel est une source alimentaire d’antioxydants. La majorité de ces antioxydants sont des flavonoïdes. Ces derniers interagissent dans la neutralisation des radicaux libres du corps, permettant ainsi de prévenir l'apparition des maladies cardiovasculaires, de certains cancers et de certaines maladies neurodégénératives. La quantité et le type de flavonoïdes trouvés dans le miel varient selon la source florale. Règle générale, les miels les plus foncés, comme ceux issus du tournesol et du sarrasin, contiennent des quantités de flavonoïdes supérieures aux miels plus pâles, ainsi qu’une plus grande capacité antioxydante. D’ailleurs, pour une même quantité, le miel possède un pouvoir antioxydant équivalent à celui de la majorité des fruits et légumes. Toutefois, l’assimilation de ces flavonoïdes par le corps humain ayant été très peu étudiée d’autres recherches sont nécessaires.

Cancer.

Peu d’études se sont penchées sur l’impact de la consommation de miel en relation avec le cancer. Des chercheurs ont toutefois démontré, à la suite d’une étude réalisée sur des cellules, que la consommation de miel fournirait une protection contre le cancer du sein. Cette protection serait attribuable au pouvoir antioxydant du miel, donc à sa teneur en flavonoïdes. Les miels foncés seraient donc plus efficaces que les miels pâles. Malgré ces résultats très encourageants, de tels effets n’ont pas encore été démontrés chez l’humain. Il faut toutefois noter qu’une étude observatoire menée auprès de plus de 5 000 femmes révèle l’existence d’un lien direct entre une diète riche en aliments sucrés et en sucre (incluant le miel) et l’augmentation des risques de cancer du sein. Il convient par contre de souligner que cette étude ne permettait pas de différencier l’impact de chacune des sources de glucides, ce qui empêche de tirer des conclusions sur le rôle du miel seul. Les flavonoïdes contenus dans le miel ont également fait l’objet d’études. Ces antioxydants sont reconnus comme étant très efficaces pour désactiver les molécules oxydées naturellement dans l’organisme, par exemple les radicaux libres. Ces molécules étant impliquées dans les processus d’endommagement de l’ADN et dans la croissance des tumeurs cancéreuses, leur inactivation ralentirait ces phénomènes et donc la prolifération des cellules cancéreuses. D’ailleurs, une étude de cohorte menée en Finlande auprès de 10 000 hommes et femmes durant plus de 20 ans a démontré qu’une consommation élevée de flavonoïdes permettrait de réduire l’incidence du cancer du poumon.

Effet antibactérien.

Certaines caractéristiques du miel tel son bas pH, sa grande viscosité qui limite la dissolution d’oxygène et sa faible concentration en protéines lui confèrent un effet antibactérien important. D’ailleurs, la possibilité de prévenir et de traiter certaines affections gastro-intestinales mineures comme de l’inflammation ou un ulcère gastrique par une administration orale de miel n’est pas exclue. En effet, ce dernier diminuerait l’adhérence des cellules bactériennes aux cellules épithéliales de l’intestin ce qui empêcherait les bactéries de se fixer et de proliférer, en plus de mettre à profit ses propriétés anti-inflammatoires. Toutefois, aucune étude évaluant le potentiel thérapeutique du miel comme antibactérien n’a été réalisée jusqu’à aujourd’hui.

Précautions

Le miel est le seul aliment connu au Canada pouvant être à l’origine du botulisme infantile. Le botulisme infantile est une maladie rare causée par l’ingestion de spores provenant de la bactérie Clostridium botulinum. Parce que la flore microbienne intestinale d’un enfant de moins d’un an est immature, elle ne lui permet pas une digestion suffisamment rapide de ces spores pour en empêcher la germination. Cette germination dans l’intestin permet la production d’une neurotoxine qui cause divers symptômes pouvant aller jusqu’à la mort de l’enfant. Les spores de Clostridium botulinum sont probablement transportées par les abeilles qui seraient en contact avec elles dans l’air, la poussière et le sol. Malheureusement, le traitement de pasteurisation appliqué au miel ne permet pas leur destruction et ne prévient donc pas les cas de botulisme infantile. Conséquemment, Santé Canada, recommande de ne pas donner de miel aux nourrissons de moins d’un an.

Choisir un miel pasteurisé ou pas?

La pasteurisation du miel est une décision d’ordre commercial et non une décision liée à la qualité microbienne du produit. Selon le Canadian Honey Council, cette opération de chauffage permet d’agir sur deux phénomènes de détérioration du miel : la cristallisation et la fermentation. La pasteurisation réalisée sur le miel permet de réduire les risques de cristallisation du précieux liquide en brisant ses cristaux naturels. Elle détruit également ses levures tolérantes au sucre. Lorsque l’humidité est trop élevée, ces levures peuvent croître et causer la fermentation. La pasteurisation permet donc d’éviter ces deux problèmes et d’assurer une conservation plus optimale du produit. 

La pasteurisation ne diminue d’aucune façon la qualité nutritionnelle du miel, car les flavonoïdes que l’on y retrouve sont stables à de hautes températures, donc encore actifs après le traitement de chaleur.

Conservation

Température ambiante
18 °C à 24 °C, un an ou deux. Le miel peut être gardé à des températures plus élevées pendant de courtes périodes, mais en cas de chaleur prolongée, il est préférable de le mettre au réfrigérateur. Éviter surtout de le garder près d’une source de chaleur et veiller à ce que le contenant soit toujours bien fermé.

Réfrigérateur
le miel non pasteurisé devrait être conservé à environ 10 °C, voire au réfrigérateur, car il est plus susceptible de fermenter.

Sources: passeportsanté.net

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire

Abonnement Publier les commentaires [Atom]

<< Accueil