lundi 29 décembre 2008

Fumer pour les femmes enceintes est un crime

  • Je dis dans mon Edito permanent que fumer pour les femmes enceintes est un crime, je ne croyais pas viser aussi juste si j'en crois l'article du Figaro ci-dessous.Une femme choisie de faire un enfant, elle doit donner la vie à un être innocent. C'est un choix dont je ne suis pas certain que les fumeuses en assument réellement les réalités du futur. Un grand professeur me disait l'autre jour qu'il faut 6 ans pour les meffets du tabagisme disparaissent du corps humain. Alors Mesdames les fumeuses si vous avez encore un peu de plomb dans la cervelle réfléchissez...Cet article concerne aussi les Messieurs, un homme qui fume auprès d'une femme enceinte ou dans une maisson ou vivent des enfants nouveaux nés ou de très jeunes enfants ne mérite pas d^'être père, les méfaits du monoxyde de carbonne étant considérable même pour l'entourage.
  • «Le droit du fœtus est d'être non-fumeur»

    Propos recueillis par Martine Perez

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    «Actuellement 36 % des femmes en âge de procréer fument régulièrement ou occasionnellement et 20 % poursuivent la cigarette jusqu'à la fin de leur grossesse», regrette le professeur Michel Delcroix. (Ici, des Taïwanaises enceintes brisent symboliquement des cigarettes).
    «Actuellement 36 % des femmes en âge de procréer fument régulièrement ou occasionnellement et 20 % poursuivent la cigarette jusqu'à la fin de leur grossesse», regrette le professeur Michel Delcroix. (Ici, des Taïwanaises enceintes brisent symboliquement des cigarettes). Crédits photo : Associated Press

    Un an après le vote de la loi antitabac, Michel Delcroix, professeur d'obstétrique (Lille), responsable de Maternité sans tabac, estime que le fœtus n'est pas protégé contre le tabagisme maternel.

    LE FIGARO. - Vous soutenez que le fœtus n'est pas du tout protégé du tabagisme passif des parents.
    Michel DELCROIX. - Avec ses décrets sur l'interdiction de fumer dans tous les lieux publics, le gouvernement vient de réussir la prévention du tabagisme passif. Mais quand la mère ou le père fume, le fœtus n'est pas protégé de la fumée de tabac ou de joint particulièrement dangereuse par le monoxyde de carbone (CO) qu'elle contient. Même si le fœtus n'est pas une personne juridique, son premier droit est d'être non-fumeur, c'est-à-dire d'être normalement oxygéné.

    Malgré l'organisation de la conférence de consensus Grossesse et tabac, à Lille en octobre 2004, et la promotion par le ministère de la Santé de la charte maternité sans tabac signée par 340 maternités, plus d'un enfant sur cinq naît encore aujourd'hui après avoir été durant toute sa vie intra-utérine exposé au tabagisme maternel et/ou paternel.

    Quels sont les risques pour le fœtus ?
    La dangerosité sur le développement fœtal et le risque de handicap des toxiques majeurs, tabac, alcool, cannabis, toujours retrouvés dans le sang fœtal à des concentrations plus élevées que dans le sang maternel n'est plus à démontrer. La quantité de fumée inhalée et la durée d'exposition en sont deux éléments importants. L'exposition passive à la fumée de tabac ou de joints augmente pendant la grossesse le risque de retard de croissance intra-utérin et, lors de l'accouchement, le risque d'asphyxie du nouveau-né.

    Le déficit d'oxygénation provoqué par l'inhalation de CO de la fumée de tabac ou de cannabis est la première cause toxique responsable de lésions cellulaires du système nerveux en développement, pouvant conduire dans certains cas à l'infirmité motrice d'origine cérébrale (Imoc) et dans une proportion beaucoup plus grande à des retards de croissance intra-utérins à l'origine de l'augmentation du nombre des faibles poids de naissance.

    Quel est le pourcentage de femmes enceintes qui continuent à fumer ?
    Actuellement 36 % des femmes en âge de procréer fument régulièrement ou occasionnellement et 20 % poursuivent la cigarette jusqu'à la fin de leur grossesse. Et cela sans qu'aucun diagnostic objectif, comme peut le faire la mesure du CO dans l'air expiré ou sans qu'aucune aide médicale par les thérapies cognitivo-comportementales, TCC ou les substituts nicotiniques, ne leur soit proposée durant le suivi de grossesse. La protection des non-fumeurs n'est donc pas appliquée pour les bébés à naître en France.

    De plus, c'est parmi les fumeuses que les pourcentages de femmes enceintes consommatrices régulières ou occasionnelles d'alcool et/ou de cannabis sont les plus élevés. Il se trouve que le fœtus subit totalement la cigarette ou l'alcoolisation maternelle sans pouvoir s'en « défendre ».

    Vous dites que le corps médical ne fait rien pour la prévention.
    Notre société revendique le principe de précaution pour la prévention de risques hypothétiques comme ceux mettant en cause l'innocuité des produits cosmétiques pour bébé pourtant depuis longtemps autorisés et utilisés mais dans le même temps ne sait pas suffisamment protéger les bébés à naître des trois toxiques les plus dangereux et les plus répandus que sont le tabac, l'alcool et le cannabis. Or ces trois toxiques sont responsables de complications graves alors qu'ils sont facilement évitables.

    Concrètement, que doivent faire les pouvoirs publics ?
    Il suffirait de dépister les consommations à risques (tabac, cannabis et alcool) pendant la grossesse. Il n'est pas question de stigmatiser les femmes enceintes qui fument ou s'alcoolisent mais au contraire de les aider par une meilleure écoute et prise en charge.

    Cela est possible en incluant celles-ci dans la routine des soins périnataux et en assurant le remboursement des traitements (substituts nicotiniques, TCC) par le régime maternité. C'est possible en formant tous les personnels de la périnatalité aux repérages et diagnostic systématiques du tabac et du cannabis par la mesure du CO expiré en consultation. Cela est possible pour toutes les femmes enceintes. Nous le devons pour protéger enfin, comme tous les autres non-fumeurs, tous les bébés à naître.

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